Manifestation à Chambéry le 24 janvier : tous en grève et motivés

14H PLACE DU PALAIS DE JUSTICE CHAMBÉRY (les infos dans le tract intersyndical en bas de page)

Si vous doutez encore de la nécessité de vous mobiliser pour le retrait de la contre-réforme à points du gouvernement ainsi que ses projets néfastes pour les enseignants et toute la fonction publique, voici quelques précisions et infos pour vous convaincre :

Première analyse du projet de loi

Le gouvernement a dévoilé son projet de loi.

  • les 42 régimes existants, dont le code des pensions civiles et militaires, disparaissent.
  • le nouveau système « doit permettre de garantir un niveau de vie satisfaisant aux retraités, reflétant les revenus perçus pendant la vie active » (article 1). Aucune garantie donc de conserver les niveaux de pension actuels.
  • le même article 1 précise que «le gouvernement s’est engagé à ce que la mise en place du système universel s’accompagne d’une revalorisation salariale permettant de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants». Comme tous les fonctionnaires de catégorie A perdent énormément avec ce système par points, on est très loin de la promesse que les enseignants n’y perdent pas !
  • la caisse de retraite du régime universel devra fonctionner sur le principe de l’équilibre financier (article 1). S’il n’y a plus d’argent, il faudra compenser d’une manière ou d’une autre, en augmentant les recettes et/ou en diminuant les sorties, par exemple en allongeant la durée de cotisation obligatoire ou en diminuant les pensions. Le système de bonus/malus de l’âge d’équilibre (appelé également âge pivot) est maintenu dans la loi. Donc, contrairement à ce qui est dit dans la propagande gouvernementale, les futurs retraités nés entre 1963 et 1975 seront bien impactés par le régime universel par points.
  • l’âge d’équilibre du malus/bonus augmentera avec l’espérance de vie (article 10).
  • c’est bien l’Etat qui continuera de fixer le taux d’acquisition et de service via le Conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite universelle (article 9). Ces taux seront fixés par ordonnance. Rappelons que le rapport Delevoye prévoit qu’il soit respectivement 1 point pour 10 euros cotisés (acquisition) et de 0,55 euros par point obtenu (service). Et que sur cette base ce sont des centaines d’euros perdus chaque mois sur les pensions des fonctionnaires.

Le ministre Blanquer nous prend pour des pigeons !

« Dans le cadre de la réforme des retraites » le ministre Blanquer invite les syndicats à une parodie de négociations, dans laquelle il propose 500 millions d’euros pour 2021 en échange d’un « calendrier précis sur les missions des enseignants et leur évolution ».

▪ 500 millions annuels, sur l’ensemble des personnels de l’Education nationale, c’est 40 euros bruts mensuels qui couvrent à peine l’inflation de 2019. Alors que nous avons subi 400 euros par mois en moins de pouvoir d’achat avec l’effet conjugué du gel du point d’indice et de l’inflation depuis 2000, pour un personnel de catégorie A.

▪ La réforme des retraites Macron-Philippe-Berger, c’est plusieurs centaines d’euros de pension en moins par mois, plus de 20% de baisse de pensions pour les professeurs des écoles.

Fonctionnaires : le gouvernement à l’attaque de la catégorie active

Si ce n’est pas de la provocation… À la veille de la journée de grève et de manifestations du 9 janvier contre le projet de réforme des retraites, les fonctionnaires ont assisté à une « mascarade de dialogue social » de la part du secrétaire d’État Olivier Dussopt et du nouveau « Monsieur retraites du gouvernement », Laurent Pietraszewski, s’insurge FO-Fonction publique. Sur le mode d’une nouvelle attaque contre le statut général des fonctionnaires, les représentants du gouvernement ont en effet annoncé, rien de moins, la fin de la catégorie active, soit pour les enseignants les droits des instituteurs à partir à 57 ans et de ne plus avoir de décote à 62 ans.

Le gouvernement veut mettre en place la caisse de retraite du régime universel dès le 1er janvier 2025

Le premier ministre annonce que le régime universel par points ne s’appliquera qu’aux retraités nés à partir de 1975. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que la caisse du régime universel se mettra en place dès le 1er janvier 2025. Les retraités ne recevront non plus leur pension du ministère des finances, comme c’est le cas actuellement, mais directement de la caisse de retraite du régime universel. Ce qui annonce une baisse des pensions non seulement pour les futurs retraités mais aussi pour les actuels pensionnés.

C’est la fin de l’obligation pour l’employeur Etat, obligation prévue par le statut de fonctionnaire d’Etat, de garantir la pension des retraités (loi 83-634 du 13 juillet 1983).

Autre provocation du ministre de la Fonction Publique Dussopt :

Le gouvernement table sur un gel du point d’indice, qui sert de base au calcul des traitements des fonctionnaires, jusqu’en 2022, selon les dernières prévisions budgétaires. « C’est une hypothèse, pas une décision », assure Olivier Dussopt, le secrétaire d’Etat à la Fonction publique !!!

En illustration la manifestation intersyndicale et interpro du samedi 18 janvier 2020 à Aix les Bains qui a occupé la totalité de la rue de Genève après le rassemblement devant la Mairie.

Tract intersyndical