Le refus de recruter sur la liste complémentaire est bien un choix économique du ministre
Les représentants du ministre ont invoqué l’article 10 du décret du 1er août 1990 régissant le statut particulier des professeurs des écoles qui indique : « Le remplacement par appel à la liste complémentaire de candidats inscrits sur la liste principale qui peuvent être nommés professeurs des écoles stagiaires ne peut être effectué au-delà de la période d’un mois après le début de la formation. »
Le SNUDI-FO a démonté cet argument en rappelant les termes de l’article 20 de la loi 84-16 du 11 janvier 1984 qui précise : « La validité de la liste complémentaire cesse automatiquement à la date du début des épreuves du concours suivant »
Le syndicat a rappelé que jusqu’à un passé récent, les candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires étaient d’ailleurs recrutés tout au long de l’année en fonction des vacances d’emplois : ils étaient affectés à temps plein devant une classe puis bénéficiaient de leur formation l’année suivante.
Les représentants du ministre ont osé indiquer que « ce n’était pas faire un cadeau aux candidats inscrits sur les listes complémentaires que de les affecter à plein temps »…
Cela ne semble pas poser de problèmes par contre quand on les sollicite pour être à temps plein devant une classe en tant que contractuels !
Les représentants du ministre ont finalement dû reconnaître que le refus de celui-ci de recruter l’ensemble des candidats inscrits sur les listes complémentaires n’avait pas une base règlementaire… MAIS ÉCONOMIQUE.
Il s’agit de « respecter les objectifs de consommation d’emploi » et « l’enveloppe budgétaire ». Le fameux « quoi qu’il en coûte » ne s’applique visiblement pas aux écoles.
Pour le SNUDI-FO c’est inacceptable ! La liste complémentaire 2021 est valable jusqu’à la date du concours 2022 … Le ministre doit recruter !