Le président Macron a annoncé lundi une série de mesures drastiques : un confinement généralisé pour « au moins 15 jours ». On imagine quand même au vu des situations d’autres pays que ces mesures devront être prises sur une période bien plus longue. Cette crise sanitaire est en effet manifeste et personne n’ignore l’état alarmant dans lequel se trouvent les services publics, et notamment le service public hospitalier, ravagé par des années de coupes budgétaires. Les personnels de l’Éducation nationale sont appelés en soutien, notamment pour la garde d’enfants des personnels soignants.
Dans cette situation exceptionnelle, il faut que les personnels volontaires puissent travailler en toute sécurité, que leur santé soit préservée.
Contre la déréglementation, pour le droit à la santé
Depuis la décision de fermer les écoles, le ministre Blanquer a multiplié les injonctions contradictoires, ouvrant la voie aux pressions de toutes sortes, à la déréglementation. Renvoyer aux recteurs et aux inspecteurs la responsabilité de définir localement les conditions de mise en œuvre des mesures pour freiner la propagation du virus a engendré le flou et des inégalités de traitement. Le ministère a d’ailleurs annoncé que le CoronaVirus ne serait pas considéré comme maladie professionnelle si des enseignants étaient contaminés au travail. Au sujet des arrêts maladie, le premier ministre a refusé de supprimer le jour de carence des fonctionnaires. Le rectorat et ses services ont déclaré qu’ils n’étaient pas en capacité de fournir des masques ni de solution hydro-alcoolique pour les enseignants.
Le SnudiFO intervient à tous les niveaux pour faire respecter les droits et garanties statutaires : droit à la santé et à la sécurité au travail, respect des missions de tous les personnels, droit de retrait, mise en œuvre du télétravail dans le cadre réglementaire…
Le préfet doit faire respecter les droits des personnels hospitaliers comme des enseignants accueillant les enfants de soignants, notamment pour fournir du matériel de protection (masques, gants, gel hydroalcoolique).
Le SnudiFO poursuit son action en direction des autorités pour faire respecter l’obligation de notre employeur en matière de santé et de sécurité au travail, pour faire valoir les revendications. Il continue d’interpeller les ministres pour des consignes claires.
Le SNUDI-FO appelle à la plus grande solidarité mais le SNUDI-FO ne confinera pas les revendications !