Budget 2020 : toujours plus loin dans l’austérité

Budget 2020 : toujours plus loin dans l’austérité 

Le budget de l’Éducation Nationale a été adopté à l’Assemblée Nationale le 30 octobre. 

Le ministre qui se vante de son bilan se garde bien de communiquer sur les chiffres. 
Suppressions de postes en 2019 :
818 postes ont été supprimés dans le premier degré  
2600 dans le second degré.
Si, dans le premier degré, pour 2020, 1315 postes supplémentaires sont annoncés dans le Premier degré, dans le cadre des dédoublements, 2108 postes sont supprimés dans le Second degré pour 36 000 élèves attendus à la rentrée 2020 (1867 suppressions en collège, 1109 en lycée général et technologique et 685 au lycée professionnel). Le ministère écrit que : « Le volume d’enseignement du second degré public sera maintenu en 2020. La compensation de la diminution des moyens d’enseignement sera assurée par l’augmentation du volume des heures supplémentaires.» 

Combien d’élèves n’ont pas d’enseignant à la rentrée 2019, faute de recrutement à la mesure des besoins ?
400 postes de personnels administratifs ont été supprimés, ces suppressions massives de postes dictées en 2020 par la réforme territoriale, conduit à des regroupements de services, à la fermeture des CIO avec des suppressions massives de postes ainsi qu’à un accroissement du recrutement précaire à court terme. 

Ainsi, à Besançon, pour recruter 9 personnels Ressources Humaines de proximité, catégorie A, le rectorat ferme 26 postes administratifs de catégorie C à la rentrée 2019 !!!

Et demain, quelles conséquences pour les personnels ? pour la continuité du service public ?
Rien n’est prévu pour améliorer les conditions de recrutement, de travail et de rémunération des AESH. 
Rien non plus pour les médecins scolaires.
Pour le ministre cela « reflète un problème à l’échelle de la société… il ne s’agit pas tant d’un problème budgétaire que d’un problème de ressources humaines ».

En réalité,  dans le cadre de la loi de la « transformation/DESTRUCTION » de la Fonction publique ce sont nos garanties statutaires qu’on attaque pour :

  • sous-recruter,
  • développer le recrutement précaire, 
  • alourdir la charge de travail de chacun pour continuer à diminuer les dépenses, 
    Et ce quel que soit le prix à payer pour les personnels et les élèves. 
    Et avec tout ça question salaire: quelques miettes pour les plus « méritants » : il n’y en aura pas pour tout le monde !
    La hausse du budget de 2% avec une inflation de 1,4% en 2020 couvre uniquement l’évolution des carrières dans le cadre des grilles d’avancement.
    Il reste moins de 100 millions pour les mesures catégorielles supplémentaires pour un effectif de 1,1 million, cela fait une marge de 100€ annuel par personne soit 27 centimes par jour !!!
  • FO refuse d’accepter ce cadre qui mène au démantèlement de toutes nos garanties statutaires. 
  • FO demande la création de postes à la hauteur des besoins. 
  • FO exige l’augmentation générale des salaires, la hausse de 18% du point d’indice à hauteur, l’accès de tous au dernier échelon de la carrière. 
  • FO revendique l’augmentation des pensions qui ne peut passer que par l’abandon du projet Macron-Delevoye. 

C’est pourquoi FO propose à tous les personnels de se réunir dès maintenant pour décider
la grève à compter du 5 décembre 
jusqu’à l’abandon du projet Macron-Delevoye.