MALTRAITANCE INSTITUTIONNELLE :

MALTRAITANCE INSTITUTIONNELLE :

SUICIDE de Christine Renon, Frédéric Boulé à Nice le même jour, et avant Laurent Gatier à Chamalières, Jean Pascal Vernet à Barrème, Jean Willot à Eaubonne… les suicides se multiplient, le ministère se refuse toujours à publier la liste pour en taire l’ampleur et tenter de camoufler la responsabilité de l’Institution, malgré l’obligation légale de les signaler tous au CHSCT !!!

En dépit des alertes du SNUDI FO, et comme l’ont fait aussi d’autres organisations syndicales, depuis des années, comment ne pas conclure ici à de la maltraitance institutionnelle ?

– paperasserie et saisies informatiques à n’en plus finir, 

– réunionite, 

– évaluationite, 

– augmentation des effectifs, 

– immixtion des élus politiques dictant en particulier les rythmes scolaires, 

– absence de médecine de prévention et de médecine scolaire, 

– manque criant d’enseignants spécialisés

– manque criant de titulaires remplaçants, 

– suppression de toutes les aides administratives à la Direction d’école, 

– et face à la calomnie et aux agressions, c’est la politique du « pas de vague » voire de la mise au banc des accusés par la hiérarchie au lieu de la protection des personnels…  

– et pour ceux qui épuisés et se voient arrêtés par leur médecin, c’est la double peine avec le jour de carence l !   

    Et aujourd’hui quelle est la réaction du ministre de l’Education nationale suite au décès de Christine Renon :

  • à travers le projet de loi préparé par la députée Cécile Rilhac, le ministre entend regrouper les écoles, les transformer en Etablissements Publics d’Enseignement Primaire (EPEP).
  • il veut mettre en place un statut de directeur supérieur hiérarchique, c’est-à-dire nous resservir les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) de la loi sur l’Ecole de la confiance qu’il avait dû retirer face la mobilisation des enseignant.

NON, Ce n’est pas la création d’un comité de suivi pour un statut de directeur qui répondra ni aux revendications des personnels, ni à celles exprimées de façon précise par notre collègue ChristineRenon dans la lettre qu’elle a laissée et envoyée à tous les directeurs d’école de Pantin.         

Force Ouvrière revendique :


► l’augmentation des quotités de décharges de direction et pas une école sans décharge ;     
► l’amélioration en points d’indice de la rémunération des directeurs ;    
► la mise en place d’une aide administrative à temps complet, dans le cadre d’un emploi statutaire de fonctionnaire dans toutes les écoles ;   
► le rétablissement d’un calendrier national avec retour de la semaine de 4 jours sur 36 semaines dans toutes les communes ;      
► l’arrêt des APC et des évaluations inutiles et chronophages imposées par le ministère ;
► l’arrêt des injonctions autoritaires niant le professionnalisme des enseignants et remettant en cause leur liberté pédagogique ;
► la suppression des tâches transférées sur les écoles (PPMS, AFFELNET, etc.) ;
► la restauration de l’enseignement spécialisé (RASED, classes et structures spécialisés) pour répondre réellement aux besoins des élèves en grande difficulté scolaire et en situation de handicap ;          
► la protection inconditionnelle des enseignants par la hiérarchie ;         
► le développement d’une réelle médecine préventive pour les personnels et d’une réelle médecine scolaire pour les élèves.

Ce sont ces revendications que nous comptons porter à notre Ministre, 
c’est NATIONALEMENT que nous améliorerons les conditions de travail des directeurs et de l’ensemble des enseignants.

Nous avons déjà vu ce qu’ont donné les groupes de travail dit « d’allégement » de la charge de travail des directeurs : RIEN

Et n’oublions pas que notre collègue RENON Christine aurait normalement dû être RETRAITÉE à 58 ANS si elle n’avait pas , comme nous tous, subit les réformes successives des retraites BALLADUR, FILLON , WOERTH/SARKOZY …

EXIGEONS ENSEMBLE LE RETRAIT DU PROJET DE RETRAITE UNIVERSELLE